Ϟ Que pensez-vous de l'existence d'une Dollhouse à Wellington ? Dollhouse ? *fronce les sourcils* Ah oui, cette fameuse légende urbaine comme quoi des personnes "programmées" seraient louées par des gens riches ? Vous y croyez vous franchement ? Pour moi, c'est à peu près le même délire que bloody mary ou toutes ces bêtises qu'on nous raconte alors que l'on est enfant pour nous faire peur. Dites, j'adore votre pull, vous l'avez acheter où ? Non parce que vous voyez, c'est l'anniversaire de mon meilleur ami bientôt et... Oh, je m'égare pardon.

Ϟ Pourriez-vous faire appel à une doll pour assouvir un fantasme ou une envie particulière ? Dis donc, elle est un peu coquine cette question. Allez je vous répond quand même : j'en sais rien, est ce qu'une doll pourrait se transformer en Johnny Depp, parce que dans ses cas là, oui, je pourrais clairement assouvir mon fantasme le plus fou. Oui, rejouez une scène de pirates des caraibes avec lui, qu'est ce que vous avez cru ?

Ϟ Que vous soyez client ou non, que feriez-vous si l'on découvrait que la Dollhouse n'est pas une légende mais bel et bien un fait réel et que l'on exposait son existence au monde entier ? Si ce truc n'était pas une légende ? Franchement, ça me semble quand même un peu fou que l'état ait pu cacher de tels agissements dans une si petite ville. Rassurez moi, vous ne croyez plus au père noël ? Je penses que les gens s'ennuient dans cette ville et une rumeur est si vite colporté, regardez imaginons que je vous dise que Mary Summers est enceinte, demain, toute la ville est au courant !

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Ϟ avatar ; Kristen Bell Ϟ pseudo & âge ; Ahah et 22ans Ϟ présence ; Assez fréquemment, sauf quand je suis en vacances ! Ϟ commentaires ? J'adore le contexte du forum, je le trouve terriblement attrayant. Ϟ souhaitez-vous avoir la possibilité d'être une Doll endormie ? ; Non

« Tu verras, l'école c'est super, en plus, tu te feras plein d'amis. » Elle croyait encore me berner ? J'allais à l'école depuis déjà longtemps, la rentrée des classes était le jour que j'appréhendais le plus, je regardais ma mère s'éloigner, inquiète. Comme si elle se souvenait de quoi que ce soit, elle avait tout oublié des difficultés que pouvait éprouver une enfant de treize ans, ce n'était pas de sa faute, elle avait seulement vieilli. J'étais petite pour mon âge, surement car j'étais née en fin d'année. Juliette, une élève de ma classe faisait de moi son bouc émissaire et ce depuis mon entrée au collège. Je portais des lunettes et un appareil dentaire, elle était grande avec une dentition parfaite -son père est dentiste- et elle était une des plus jolies filles de l'école. C'était devenu mon quotidien à Wellington, elle et ses amies se moquaient sans arrêt de moi, elles me faisait des blagues douteuses comme enfoncer ma tête dans mon repas de midi et tout le monde riaient, s'en donnant à cœur joie. C'était peu être là mon problème, je ne faisais partie d'aucun groupes moi, j'étais seule, pas d'accolades ou de sourires, et quand maman me demandait pourquoi je ne ramenais jamais d'amis à la maison, je lui répondais simplement : plus tard. Je posais mon sac dans l'entrée et entendis la voix grave de mon père m'appeler du salon, ça ne présageait en général rien de bon. Mauvaise note, chambre non rangée, oubli de nourrir Bob -le chat que j'avais chiner à mes parents pendant des mois avant qu'ils acceptent de me l'offrir-, je me demandais ce qui pouvait l'avoir mit en rogne. J'avais des ruses pour éviter les punitions, ma préférée était ce sourire plein d'émotion devant lequel il craquait à chaque fois. Mais il n'était pas en colère, non, il avait plutôt l'air triste... Il me demanda de m'assoir et m'expliqua un tas de choses sur la vie que d'après lui, je comprendrais plus tard. Je n'en retenu qu'une, il quittait la maison. Il me fit ensuite un signe de main en guise d'au revoir et partit, sa valise à la main. Je n'ai plus jamais revu mon père depuis ce jour.

Deux semaines plus tard, Lucas s'assoit à côté de moi, Lucas avait redoublé deux fois, il avait quasiment deux têtes de plus que moi et c'était le garçon le plus séduisant de la classe. Le regarder suffisait à éclairer les plus belles nuits d'automnes, pourtant, je ne faisais pas parti de son groupe de fan, groupe dont juliette était évidemment le leader. Il fredonnait une mélodie que je connaissais bien, une chanson de Radiohead, ma préférée, intimidée, je le regardais du coin de l'oeil. « Tu devrais pas la laisser te marcher sur les pieds comme ça, ptit bouchon. » J'haussais les épaules, lâchant un soupire au passage. « Et je devrais faire quoi, monsieur le génie ? » lançais je ironiquement, après tout, il fallait avoir de sévères difficultés intellectuelles pour raté deux fois la même classe, moi à l'école, c'était le seul domaine où je m'en sortais bien, exceptée en maths. Je n'en revenais pas de lui avoir parlé ainsi, je me repris dans l'instant : « Je suis désolé. » « Ne le sois pas, tu as eut raison de me répondre comme ça. » Le lendemain, je m'extirpais de l'emprise qu'avait Juliette sur moi avec un succès fou, me promettant de ne plus jamais me laisser marcher sur les pieds. Suite à ça, Lucas et moi nous sommes rapprochés, je lui es offert mon premier baisé car j'étais persuadé que pour lui, ce n'était pas le cas. Puis il a déménagé pour allez vivre à New York avec son père.

Le lycée fut une période plus glorieuse pour moi, des lentilles de contact et le retrait de l'appareil dentaire peuvent faire de vous une toute nouvelle personne. Juliette ne faisait plus parti de ma vie, elle avait quitté la ville quelques mois plus tôt et je ne m'en portais pas plus mal. Lors de mon premier jour de cours après les vacances de noël, j'arrivais évidemment en retard, la seule place libre se trouvait près d'un jeune garçon brun, je m'y installais alors que tous les regards étaient tournés vers moi. « Dites moi mademoiselle... »« MacFarlane. »« Je supposes que vous avez lu Candide comme demandé. » Je devins rouge comme une pivoine, évidement que je ne l'avais pas lu, toute la famille avait débarqué pour noël et je peux vous dire que les rebondissements avaient été nombreux. Je n'avais même pas le livre d'ailleurs. C'est alors que mon voisin me tendit le livre. « Merci de m'avoir prêté le bouquin pendant les vacances, ma mère refusait de me l'acheter ! » Je lui lançais un sourire, il venait de me sauver la vie. Ce garçon, c'était Morgan, celui qui est devenu mon meilleur ami. Beaucoup on toujours dit qu'une relation purement amicale entre un homme et une femme était impossible, nous sommes pourtant la preuve du contraire, jamais ambiguë, notre relation est construite sur des bases solides et précieuses. Période de prospérité, nous avons vécu ensemble quelques temps en colocation. Période qui se termina avec l'annonce de mon meilleur ami : « Je pars pour la guerre ! » Perplexe, je le regardais fixement, il semblait déterminé, surement pas une décision qu'il avait prit à la légère, j'imaginais la réaction de sa mère. « Deux lettres par jour, et t'as pas intérêt à te faire tuer ! » je le pris dans mes bras et ajoutais gaiement « Je suis fière de toi. » Je considérais qu'une décision comme celle ci devait être terriblement difficile à prendre et il avait besoin de moi pour le soutenir, il avait toujours été là pour moi, présent devant chacune de mes angoisses et de mes crises existentielles et croyez le ou non, elles étaient nombreuses, je n'étais surement pas la fille la plus facile à vivre. Lui dire au revoir à surement été une des choses les plus difficiles que j'eus à faire, plus encore que lorsque mon père passa la porte de mon ancienne maison.

Je n'ai pas chaumé après son départ, avec l'aide d'un ami, nous avons repris l'ancienne boite de nuit de la ville de Wellington, tout le monde pensait que c'était peine perdu, une affaire qui coulerait aussi vite qu'elle avait débuté. Avec mes idées grandioses et l'argent de Noah, on a pu rembourser le prêt en un rien de temps. Mes relations amoureuses ? Toutes des échecs, à croire que j'ai le chic pour ne choisir que des crétins... Entre temps, à mon plus grand bonheur, Morgan est revenu et avec tous ses membres, sans lui, une partie de moi était manquante. Seulement il est différent, il ne me parle plus comme avant -même si j'avais toujours été la plus loquace des deux-, j'ai cet étrange pressentiment qu'il me cache quelque chose et je déteste ça. Je suis bien déterminée à découvrir son petit secret, peut être que cela nous permettrais de revenir à la relation que nous avions avant...